dimanche 23 août 2015

Le climat est un bien commun

Telle est la conviction du pape François. « Il existe un consensus scientifique très solide qui indique que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique. »  Ce réchauffement a été accompagné de l’élévation constante du niveau de la mer et l’augmentation d’événements météorologiques extrêmes.
 
« L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent. Il y a, certes, d’autres facteurs (comme le volcanisme, les variations de l’orbite et de l’axe de la terre, le cycle solaire), mais de nombreuses études scientifiques signalent que la plus grande partie du réchauffement global des dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis surtout à cause de l’activité humaine. En se concentrant dans l’atmosphère, ils empêchent la chaleur des rayons solaires réfléchis par la terre de se perdre dans l’espace. Cela est renforcé en particulier par le modèle de développement reposant sur l’utilisation intensive de combustibles fossiles, qui constitue le cœur du système énergétique mondial. Le fait de changer de plus en plus les utilisations du sol, principalement la déforestation pour l’agriculture, a aussi des impacts » (23)
 
Ces affirmations choquent des personnes impliquées certains scientifiques, certains politiciens et des personnes impliquées dans l’exploitation du pétrole. Il y a là un débat qui s’engage.
 
Chacun doit se poser la question : je me situe où dans ce débat? Quelles sont les conséquences de mon option?
 
(7e texte d'une série sur l'encyclique du pape François)

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau