samedi 25 février 2012

Quelques réflexions sur le carême

Nous avons beaucoup de ressources disponibles pour réfléchir à ce qu’est le carême. Par exemple, il suffit de chercher ce mot  « carême » sur Google et nous avons plusieurs références disponibles. J’en signale une qui me semble facile à aborder et intéressante. En 29 questions et réponses brèves, on nous incite discrètement à entendre l’appel de Jésus à la conversion, en le suivant sur le chemin du désert où Dieu nous attend.

Il est aussi instructif de voir comment on célèbre l’entrée en carême dans plusieurs pays européens. Et nous ici?  C’est aussi une question à poser dans notre entourage!  On peut aussi regarder ce que le pape Benoît XVI a dit lors de la célébration de l’imposition des cendres.

Enfin, voici un très beau texte biblique qui nous ouvre avec générosité et courage au sens de ce temps liturgique si important pour les catholiques dans leur préparation à la grande fête annuelle de Pâques :

« Ils s'informent près de moi des lois justes, ils désirent être proches de Dieu. "Pourquoi avons-nous jeûné sans que tu le voies, nous sommes-nous mortifiés sans que tu le saches?" C'est qu'au jour où vous jeûnez, vous traitez des affaires, et vous opprimez tous vos ouvriers. C'est que vous jeûnez pour vous livrer aux querelles et aux disputes, pour frapper du poing méchamment. Vous ne jeûnerez pas comme aujourd'hui, si vous voulez faire entendre votre voix là-haut! Est-ce là le jeûne qui me plaît, le jour où l'homme se mortifie? Courber la tête comme un jonc, se faire une couche de sac et de cendre, est-ce là ce que tu appelles un jeûne, un jour agréable au Seigneur? N'est‑ce pas plutôt ceci, le jeûne que je préfère: défaire les chaînes injustes, délier les liens du joug; renvoyer libres les opprimés, et briser tous les jougs? N'est‑ce pas partager ton pain avec l'affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri, si tu vois un homme nu, le vêtir, ne pas te dérober devant celui qui est ta propre  chair? Alors ta lumière éclatera comme l'aurore, ta blessure se guérira rapidement, ta justice marchera devant toi et la gloire de Yahvé te suivra. Alors tu crieras et Dieu répondra, tu appelleras, il dira: Me voici! Si tu bannis de chez toi le joug, le geste menaçant et les paroles méchantes, si tu te prives pour l'affamé et si tu rassasies l'opprimé, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, et l'obscurité sera pour toi comme le milieu du jour.  Dieu sans cesse te conduira, il te rassasiera dans les lieux arides, il donnera la vigueur à tes os, et tu seras comme un jardin arrosé, comme une source jaillissante dont les eaux ne tarissent pas. On reconstruira, chez toi, les ruines antiques, tu relèveras les fondations des générations passées, on t'appellera Réparateur de brèches, Restaurateur des chemins, pour qu'on puisse habiter. »

Mais il faut passer des pensées et des paroles aux actes. Bon Carême de partage!

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau